La Villa Cavrois
La Villa Cavrois a été construite en 1932 pour l’industriel Paul Cavrois. Située à Croix, dans le nord de la France, elle a été pensée par Robert Mallet-Stevens, à qui Paul Cavrois a donné carte blanche, pour concevoir à la fois le bâtiment, les intérieurs et les jardins.
Avec ses 1 840 m2 habitables, la Villa a été réalisée pour impressionner et mettre en valeur un nouvel art de vivre privilégiant la lumière, l’espace, le confort et la santé.
L’extérieur est paré de briques, un matériau largement utilisé dans la région, et pour lequel il aura fallu 26 moules différents pour recouvrir toute la surface de la Villa sans avoir à les découper.
Bien que le style de la maison soit extrêmement moderne avec son revêtement extérieur en briques, ses lignes épurées et ses grandes surfaces vitrées, le plan correspond à celui du château français traditionnel, avec son entrée et son grand hall central, desservant deux ailes symétriques : d’un côté celle des parents et de l’autre, celle des enfants et des domestiques.
A la pointe de la modernité pour l’époque, la maison est équipée de chauffage et d’électricité, équipements encore relativement rares dans les années 1930. Chaque pièce dispose d’un téléphone, il y a une chaufferie moderne et une cave à vin.
L’éclairage a été soigneusement conçu en collaboration avec l’ingénieur et concepteur d’éclairage André Salomon. Quasiment chaque pièce dispose d’un éclairage intégré, dirigeant la lumière vers le plafond, imitant parfaitement la lumière naturelle.
Mallet-Stevens a choisi des matériaux modernistes pour les intérieurs : béton armé, métal, acier, verre, marbre vert de Suède pour la salle à manger ou encore marbre jaune de Sienne dans le hall.
Le grand séjour en double hauteur offre une vue saisissante sur les jardins.
Ici le vert est la couleur dominante et une porte coulissante donne accès à la salle-à-manger des parents, qui est revêtue de marbre suédois vert.
La salle à manger des enfants comporte un bas-relief décoratif des sculpteurs Jan et Joël Martel représentant des jeux et des loisirs : cartes, fléchettes, raquette de tennis, quilles, boxe, maillet et balles de polo et croquet, hockey, patin à glace…
Malheureusement l’original a disparu, mais il a été remplacé par une reproduction peinte par l’artiste Jean Sylvain Bieth.
La cuisine a été pensée pour être pratique et facile d’entretien avec ses murs carrelés et ses meubles en métal.
L’escalier principal – en marbre noir et blanc – mène au premier étage de l’aile Ouest consacrée aux enfants et au personnel de service, tandis que l’aile Est est consacrée à la chambre parentale et sa salle de bain.
La chambre des garçons aux couleurs vives rend hommage au mouvement artistique néerlandais De Stijl.
La salle de bain parentale – 60 m2 – dispose d’un dressing avec une moquette noire et blanche. Très moderne pour l’époque, elle comprend un baromètre, une douche à jet d’eau et un pèse-personne encastré dans le mur.
Le boudoir de Lucie Cavrois est très coloré avec des murs et une moquette bleue, et des meubles en sycomore aux teintes presque jaunes.
Au deuxième étage se trouvent la salle de jeux et la salle d’étude des enfants, qui s’ouvrent sur une terrasse sur le toit. Cette terrasse, avec sa pergola et son monte-plat reliés à la cuisine, servait également de salle-à-manger d’été.
La famille Cavrois habite la maison jusqu’en 1940, date à laquelle le déclenchement de la seconde guerre mondiale les oblige à se réfugier en Normandie. La maison est alors occupée par des soldats allemands et transformée en caserne militaire.
La famille revient en 1947 et l’intérieur est légèrement repensé pour accueillir des appartements séparés pour les familles des fils de Paul Cavrois.
La Villa est finalement achetée et rénovée par le Centre français des monuments nationaux, qui l’a ouverte au public en 2015.
Shop the look
CTO Lighting
Swedish Ninja
Mason Editions
Charlotte Juillard
Maison Dada
Entrelacs
La Villa Cavrois
La Villa Cavrois a été construite en 1932 pour l’industriel Paul Cavrois. Située à Croix, dans le nord de la France, elle a été pensée par Robert Mallet-Stevens, à qui Paul Cavrois a donné carte blanche, pour concevoir à la fois le bâtiment, les intérieurs et les jardins.
Avec ses 1 840 m2 habitables, la Villa a été réalisée pour impressionner et mettre en valeur un nouvel art de vivre privilégiant la lumière, l’espace, le confort et la santé.
L’extérieur est paré de briques, un matériau largement utilisé dans la région, et pour lequel il aura fallu 26 moules différents pour recouvrir toute la surface de la Villa sans avoir à les découper.
Bien que le style de la maison soit extrêmement moderne avec son revêtement extérieur en briques, ses lignes épurées et ses grandes surfaces vitrées, le plan correspond à celui du château français traditionnel, avec son entrée et son grand hall central, desservant deux ailes symétriques : d’un côté celle des parents et de l’autre, celle des enfants et des domestiques.
A la pointe de la modernité pour l’époque, la maison est équipée de chauffage et d’électricité, équipements encore relativement rares dans les années 1930. Chaque pièce dispose d’un téléphone, il y a une chaufferie moderne et une cave à vin.
L’éclairage a été soigneusement conçu en collaboration avec l’ingénieur et concepteur d’éclairage André Salomon. Quasiment chaque pièce dispose d’un éclairage intégré, dirigeant la lumière vers le plafond, imitant parfaitement la lumière naturelle.
Mallet-Stevens a choisi des matériaux modernistes pour les intérieurs : béton armé, métal, acier, verre, marbre vert de Suède pour la salle à manger ou encore marbre jaune de Sienne dans le hall.
Le grand séjour en double hauteur offre une vue saisissante sur les jardins.
Ici le vert est la couleur dominante et une porte coulissante donne accès à la salle-à-manger des parents, qui est revêtue de marbre suédois vert.
La salle à manger des enfants comporte un bas-relief décoratif des sculpteurs Jan et Joël Martel représentant des jeux et des loisirs : cartes, fléchettes, raquette de tennis, quilles, boxe, maillet et balles de polo et croquet, hockey, patin à glace…
Malheureusement l’original a disparu, mais il a été remplacé par une reproduction peinte par l’artiste Jean Sylvain Bieth.
La cuisine a été pensée pour être pratique et facile d’entretien avec ses murs carrelés et ses meubles en métal.
L’escalier principal – en marbre noir et blanc – mène au premier étage de l’aile Ouest consacrée aux enfants et au personnel de service, tandis que l’aile Est est consacrée à la chambre parentale et sa salle de bain.
La chambre des garçons aux couleurs vives rend hommage au mouvement artistique néerlandais De Stijl.
La salle de bain parentale – 60 m2 – dispose d’un dressing avec une moquette noire et blanche. Très moderne pour l’époque, elle comprend un baromètre, une douche à jet d’eau et un pèse-personne encastré dans le mur.
Le boudoir de Lucie Cavrois est très coloré avec des murs et une moquette bleue, et des meubles en sycomore aux teintes presque jaunes.
Au deuxième étage se trouvent la salle de jeux et la salle d’étude des enfants, qui s’ouvrent sur une terrasse sur le toit. Cette terrasse, avec sa pergola et son monte-plat reliés à la cuisine, servait également de salle-à-manger d’été.
La famille Cavrois habite la maison jusqu’en 1940, date à laquelle le déclenchement de la seconde guerre mondiale les oblige à se réfugier en Normandie. La maison est alors occupée par des soldats allemands et transformée en caserne militaire.
La famille revient en 1947 et l’intérieur est légèrement repensé pour accueillir des appartements séparés pour les familles des fils de Paul Cavrois.
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