L’événement se déroule dans le cadre d’une maison particulière du 6e arrondissement de Paris, où le visiteur peut déambuler comme dans la maison d’un collectionneur.

Les oeuvres, aux techniques variées, évoquent la nature, le corps et la sensualité.

Bas-relief en papier Lauren Collin, sculpture « Skin (1/4) » Lise Thiollier, héliogravure « Woman sitting » Aurore de la Morinerie, céramiques Noémie Niddam Hosoi, vases « Totem » Marie Victoire Winkler, monotype « Routes perdues » Camila Farina, Lampe « China 07 » Magic Circus Editions

Sculpteur, Lise Thiollier travaille principalement le grès et développe un langage personnel inspiré de formes organiques.

Ses sculptures présentent une forme de nature mouvante, évoquant des idées de métamorphose… Délaissant le crayon, Lauren Collin dessine au moyen de scalpels.

Son travail de découpe procède par entailles, pour faire surgir de l’épaisseur d’une feuille de papier aquarelle, des pétales qui captent la lumière en surface.

La céramiste et poète Noémie Niddam Hosoi aborde son art par le biais de l’histoire de la céramique grecque. Archéologue de formation, elle a vécu plusieurs années au Japon où elle s’est initiée à la pratique de la céramique pour atteindre aujourd’hui une maîtrise tant du geste que des textures.

Photographie « Celui qui n’a pas peur du noir manque d’imagination« , Jérôme Galland, céramiques Noémie Niddam Hosoi, vase « Totem » Marie Victoire Winckler, sculpture « Drapé » Lise Thiollier, photographie Marc Deneyer, lampe « Pluto » CTO Lighting

Cyanotypes « Fantômes » , Jérôme Galland, vase « Totem » Marie Victoire Winkler, lampe « Acropolis » CTO Lighting

Le photographe Jérôme Galland expose à Nature Sensuelle son travail personnel, où dans « Celui qui n’a pas peur du noir manque d’imagination » le noir se fait couleur, les lignes invisibles apparaissent…

C’est  au cours d’un reportage sur les cristalleries de Lorraine que Jérome Gallland découvre la cristallerie abandonnée de Vallerysthal.

Sur les murs de l’atelier,  tous les gabarits en métal servant à la production des pièces soufflées,  sont accrochés le long des murs, témoins figés dans le temps d’une activité qui a périclité.

Tel un conservateur de musée, Jérome Galland photographie ces objets pour les arracher à l’oubli et met en oeuvre une des plus anciennes techniques photographique, le cyanotype.

Marie Victoire Winkler réalise des objets et du mobilier en associant un dessin contemporain à la singularité des techniques «faites à la main». «Rien n’a plus d’âme, de noblesse et de raffinement que l’objet entièrement réalisé par l’homme.» Pour Nature Sensuelle, elle expose sa collection Totem, constituée de vases, lampes et coupes.

La céramique est interchangeable sur les vases, ce qui rend ainsi chaque pièce unique selon la composition choisie. Cette singularité est renforcée par le motif du verre qui se forme au gré du souffle du souffleur, donc jamais le même.

Photographies Marc Deneyer, lampe « Chelsea » CTO Lighting

C’est à partir de l’ouvrage « Un amant très vétilleux » (Acte Sud 2005/ Xavier Barral 2015) que s’est construite la série de photographies de Marc Deneyer. La figure centrale de l’essai, Anatole Vasanpeine, y pratique la photographie en amateur et est employé des bains-douches dans un Poitiers du début du XXème siècle. S’attachant à sauver quelques-uns des clichés sensés avoir disparus dans l’incendie de la maison de ce Vasanpeine, Marc Deneyer a recréé – comme autant de clins d’oeil au pictorialisme, époque de la photographie qu’il aime particulièrement – ce qu’Anatole Vasanpeine aurait capté des corps, à travers les jours des portes des douches comme le décrit l’auteur dans son texte. Mais ici le sujet n’est plus le seul corps humain mais bien la manière dont la lumière et les techniques rares inscrivent leurs secrets passés, dans le cadre des images.

Liste des Artistes : Alice-Anne Brassac, Lauren Collin, Marc Deneyer, Solène Eloy, Camila Farina, Jérôme Galland, Amy Hilton, Aurore de la Morinerie, Noémie Niddam Hosoi, Lise Thiollier & Marie-Victoire Winkler.

Crédits photo : Jérôme Galland.